Avez-vous déjà remarqué tout ce que nous avons tendance à accumuler ? Je ne fais pas du tout exception à la règle.
Je suis venue sur Paris quelques jours voir mes amis. J’en ai donc profité pour trier mes livres et amener à Gibert ceux dont je veux me libérer. Je suis plutôt contente car j’ai récupéré plus de 300€, ce qui est une belle somme. Mais outre l’aspect financier, je me suis sentie allégée et heureuse de ne plus avoir ce poids.
C’est exactement le même sentiment que j’ai par rapport à mon surpoids. Ce surpoids je l’ai inconsciemment choisi. Comme pour visualiser, ressentir, le poids que j’avais dans la tête. J’avais besoin de lui donner une consistance réelle. Et aujourd’hui, il est comme une moitié dont il faudrait se séparer car il nous rend malade. Mais ce n’est pas si simple. Car cette charge nous rassure, nous la connaissons, elle est comme un cocon qui ne pourra jamais nous mentir ou nous surprendre. Et cela agit de la même manière avec toutes les charges que nous avons. Je pense ainsi à ce que j’ai chez moi : dvds, livres, cds, vêtements, bijoux,… sans parler de la cuisine. Je suis dans l’optique de partir vivre à l’étranger Je suis donc en train de m’alléger de tout ce que je ne veux pas garder, tout ce qui me semble un surplus qui n’est pas essentiel. Quand j’ai parlé de mon projet de départ à mon frère, il m’a encouragé et m’a dit « deux valises et on y va ». Et là, surprise, je lui ai dit : « non, j’ai mes livres, mes dvds, des tasses,… ». Il me regarde tout à fait surpris et me demande pourquoi je voudrais emmener tout ça alors que je trouverai tout là bas. Pourquoi me charger ? Et c’est en soi une excellente question. Pourquoi déménager et donc payer en plus pour cette charge ?
Je pense que c’est parce que tout cela, pour moi, fait partie de mon identité. C’est un peu comme une seconde peau. Je me sentirai nue sans toutes ces affaires. Alors m’alléger et ne garder que ce qui me semble essentiel, oui. Tout vendre et repartir 100% à zéro, je ne pense pas le pouvoir. J’admire ceux qui en sont capables, mais je sais aujourd’hui que j’en suis incapable.
Par contre, je suis capable de prendre du recul et de me questionner honnêtement sur l’importance et l’aspect essentiel de ce que je veux garder. Que ce soit des objets du quotidiens, des objets en général, ou concernant mon poids physique. Et cela va m’amener je pense à de nombreux questionnements et remises à questions dans les semaines à venir.