La sensation constante du décalage

wave-3732123_1920C’est une impression qui me colle à la peau. Une impression d’être différente, de n’être jamais en accord avec les gens que je rencontre. Cela ne m’empêche pas de sociabiliser ou d’avoir des amis. C’est plutôt l’impression que les gens ne vont faire que voir cette différence, se focaliser dessus et me laisser de côté.

Je me sens souvent gauche, pas naturelle, trop guindée…

C’est encore plus flagrants lors des soirées. Je m’habille en conséquence et j’arrive à la soirée plutôt sûre de moi. Et là, pratiquement à chaque fois, je me sens totalement à côté de la plaque. Combien de fois j’étais là seule en jupe-talons alors que tous étaient en jean-baskets ? A ce moment-là, pour moi, c’est la catastrophe. Je ne sais jamais comment me comporter. Et là c’est la galère parce que je perds toute contenance. Alors pas en face à face, mais à l’intérieur de moi. Je fais semblant d’être sûre de moi, mais au fond je me sens complètement perdue, mal à l’aise. Je ne sais jamais vraiment comment me comporter.

Et puis, ça semble peu important, mais je ne fume pas, ne bois pas de bière, dis très peu de gros mots, ai parfois un langage soutenu de littéraire… Bref, parfois je vois cela comme un vrai handicap. Et je ne parle pas des conversations (à ce sujet, mon article l’art de la conversation).

Dans le centre téléphonique où je travaille, les gens sont jeunes. Ils se connaissent. Mais déjà rien que dire bonjour, discuter, c’est compliqué. Nous travaillons dans des îlots donc entre deux appels, c’est plutôt propice aux discussions. Et bien 90% du temps, je suis dans un îlot où personne n’entame de discussions avec moi. Alors oui, je pourrai être celle qui initie la conversation. Mais bien que je sois sociable, j’avoue ne jamais savoir comment commencer une discussion. Le « ça va » me sort par les yeux et me semble tellement faux. Qui veut vraiment savoir comment l’autre va ? Ce n’est qu’une amorce que je n’arrive pas à utiliser. Parce que moi je veux vraiment savoir comment les gens vont.

Et puis malgré mon sourire avenant, je dois dégager quelque chose de froid et de guindé. Je pense que les gens ne savent pas comment m’aborder. Alors on engage difficilement la discussion avec moi.

Pour quelqu’un avide de relations sociales, je trouve que c’est un comble quand même. Mais pour le moment, je ne suis pas entièrement moi je pense ou suffisamment ancrée en moi pour être suffisamment sûre de moi et me permettre d’être autant avenante que je le suis au fond de moi.

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