J’admire profondément l’une de mes amies qui est complète par elle-même. Ce que je veux dire est qu’elle soit en couple ou non cela ne change rien pour elle en tant qu’être. L’autre sera un plus et non une pièce qui comble. Et quand je vais la voir, cela se ressent. Le fait qu’elle soit complète. Elle a son équilibre. Cela la rend indépendante et attirante. Elle est très entourée. Elle est vraiment un roc.
Moi je n’y arrive pas. J’essaye d’être complète seule mais cette solitude reste une douleur, un manque.
J’essaye par période, je l’avoue, de travailler sur le fait de m’accomplir, d’être complète seule. Mais parfois je trouve mon lit trop froid, mon canapé trop grand, mon chez-moi trop silencieux.
Mon ostéopathe, à qui j’en avais parlé, est lui profondément confiant. L’univers sait et une âme, quelque part, est là et un jour ils se trouveront.
Mais je n’y arrive pas. Je me sens à vif, avide de ce lien, de cette complicité, de cette présence. Et cela ne fait qu’accentuer cette sensation de vide.
Et souvent, j’accepte tout pour une illusion. Un semblant de chaleur, de présence. Mais lorsque l’illusion disparaît, la douleur et l’absence n’en sont que plus accrues.
Ce qui est sûr, c’est que ma vie est plus solitaire que le vie de mon amie. Elle a une vie amicale très riche. Et je pense que c’est déjà une première piste à creuser : la rencontre avec l’autre, se sociabiliser amène forcément d’autres rencontres. Je me sentais forcément moins seule quand je voyais plus régulièrement mes amies. L’autre piste est qu’elle déborde d’énergie positive et de bien-être. Elle est une lumière et l’on cherche à s’y éclairer.
Elle m’avait écrit un petit conte au début de notre amitié. Elle était un chat un peu farouche et moi un soleil. Et ce chat un peu farouche avait accepté de venir se languir près de la chaleur du soleil. Aujourd’hui, le soleil clignote un peu et a besoin de s’inspirer du chat pour continuer à briller.