Le temps, une denrée précieuse

Certes, notre conscience de la finitude de notre vie fait que nous savons que notre temps est compté et donc qu’il est à ce titre précieux.

Mais alors, qu’en fait-on de ce temps ?

L’une des « excuses » les plus récurrentes que j’ai dans mon job de téléopératrice est : « Je n’ai pas le temps ». Cela justifie de nous raccrocher au nez, d’être incorrect ou de refuser tout échange.

Alors certes, très souvent, c’est une « excuse ». Néanmoins cela m’interroge. Ce n’est plus le « ça ne m’intéresse pas », c’est « je n’ai pas le temps ». On s’imagine que l’argent donne la richesse. Mais c’est le temps. Avoir du temps : 2 minutes pour écouter un.e téléopérateur.rice, 2 minutes pour renseigner quelqu’un qui cherche son chemin, 30 secondes pour sourire à une personne à la rue ou lui répondre, dire bonjour, 5 minutes pour prendre le temps de caresser son animal ou faire un câlin à son enfant,… même si on est fatigué, même si on est énervé, même si ça ne va pas.

Le temps d’écouter. S’écouter soi, écouter l’autre, écouter le monde qui nous entoure.

Qui prend encore le temps de poser son téléphone, sa tablette, de se poser dans l’herbe et de simplement regarder le ciel. Voir les nuages passer, les étoiles briller et prendre conscience du temps qui passe ou plutôt avoir la possibilité de laisser filer le temps. Sans état d’âme. Sans commencer à se dire : « ohlala, j’ai pas que ça à faire », ou bien « si je continue, je n’aurai pas le temps de… »,…

Juste se recentrer sur soi, ses sensations, sur l’instant présent.

C’est une expérience que j’adore faire. Mais comme beaucoup, je ne prends plus le temps de le faire. Et je ressens ce manque. Sans pour autant m’arrêter et me recentrer.

Voici une nouvelle belle résolution à prendre 🙂