
De nombreux articles ont pris forme dans ma tête ces derniers mois mais je n’ai pas réussi à les matérialiser. Cela a été douloureux. Tous ces mots que je n’arrive pas à sortir de moi… Ils ont planté des graines en moi. Et il est vraiment douloureux de les faire sortir. Mais j’en ai intimement, profondément besoin.
Et en cette période si particulière, j’ai été très impressionnée de voir à quel point les gens avaient besoin d’écrire, de s’exprimer. J’ai même trouvé que parfois c’était très excessif. Les gens écrivaient des articles longs, sur de nombreux sujets et chaque jour. C’était soit pour partager leurs ressentis, soit pour proposer des activités…. Comme si ce temps suspendu, cette obligation à rester chez soi imposait à chacun de compenser par une suractivité.
Moi, je n’ai rien fait. Absolument rien. Les deux mois qui viennent de s’écouler, je ne les ai pas vu passer. Ils sont passés. Et pourtant je n’en sors pas si indemne. Pas du tout même. J’en ai ressenti toutes les énergies, tout ce que l’univers nous proposait de travailler sur nous. Je me sens aujourd’hui complètement envahie et je n’ai qu’une envie, c’est de hurler. Hurler ce que je n’arrive pas à exprimer, hurler mon incapacité à avancer, hurler ma peine, hurler mes questions, hurler ce corps que je n’arrive pas à aimer, hurler ce poids que je porte et que j’arrive pas à laisser partir, hurler contre les punitions incessantes que je m’inflige, tout simplement hurler pour entendre ma voix.
Je ne parle pas de la voix que l’on entend quand on m’appelle, quand je parle,… je parle de cette voix en moi, cette voix que je n’arrive pas à exprimer, à assumer. Cette voix, parfois je l’ai exprimé dans ce blog, je l’exprime quand je fais de la poterie, je l’exprime quand je colorie pour me détendre, je l’exprime quand j’anime mes séances de sophrologie, je l’exprime quand j’écoute ceux qui ont besoin d’être entendu. Cette voix c’est ma créativité. Mais je me suis rendue compte que dans ma vie, cette voix je l’exprime peu. Trop peu. Et c’est pour cela que je me sens dans une situation inconfortable, voilà pourquoi je subis le temps qui passe, que je ne fais pas de choix. Que j’attends d’être à bout avant de créer. Comme si j’étais une cocotte minute et avant qu’elle explose, je relâche un peu la pression… (parenthèse intéressante : en écrivant cette phrase qui me vient toute seule, je comprends enfin pourquoi j’ai des acouphènes et ma tête qui est comme en pression perpétuelle depuis 15 jours. J’ai un livre qui se nomme Le grand dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel (attention, il ne se substitue pas à un médecin mais permet de comprendre en quoi certaines maladies ou accidents physiques sont très liés à notre psychisme). Et ce livre explique que les acouphènes sont liés au fait que l’on écoute pas notre intuition et notre voix intérieure).
Et c’est cela que je dois changer. Je n’utilise pas le verbe devoir comme une injonction de la société. Mais vraiment comme une attente profonde. Quelque chose qui attend de s’exprimer en moi depuis quelques années et de manière intense depuis quelques mois. Mais que je n’ose pas assumer. Je n’ose vraiment pas l’assumer parce que c’est un inconnu. Un inconnu tellement fort, qui va me demander beaucoup de courage. Et pour le moment, j’en manque.
Alors je vais y travailler pas à pas, apprendre la bienveillance envers moi, et accepter celle que je suis. Ce qui veut dire aussi accepter de lâcher-prise. Et pour une maniaque du contrôle, et bien je me promets des mois qui vont être loin de tout repos.
Et pour clore cet article, je remercie A. qui m’a offert l’impulsion de reprendre l’écriture. Je suis très bien entourée et j’en suis chaque jour reconnaissante.
Bienvenu pour ce retour à l’expression, dans l’expression et par l’expression. Voilà qui fait plaisir, même si le titre contient « douleur en exergue. Le cap est franchi donc de/pour la pratique de la sophrologie. Félicitations! Une de mes amies sophrologue s’est « spécialisée » dans l’accompagnement et le traitement des personnes sujettes aux acouphènes car c’est une des rares solutions pour la prise en charge de ce phénomène perturbant pour certaines personnes. L’éclosion se poursuit, donc, Bonne continuation et au plaisir,
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Merci à vous. Je ne suis pas encore arrivée sur les techniques pour alléger les acouphènes dans ma formation. Vivement alors 🙂
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Une association nationale, et parfois activement implantée localement selon les régions peut vous aider personnellement et contribuer aussi à vous faire connaître en tant que sophrologue puisqu’ils en cherchent continuellement: « France Acouphènes » et sur tous les territoires.
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Merci pour l’information 🙂
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