Rencontrer de nouvelles personnes, d’horizons différents est toujours très nourrissant. Chacun vient avec son histoire, sa personnalité. Mais jusque-là, le groupe était un concept compliqué pour moi. J’aime les relations individuelles car j’aime aller au fond des choses et cela permet également de canaliser les énergies, la personnalité de chacun. Et de choisir celle que je suis, que je présente. J’exerce ainsi un certain contrôle de la situation. Souvent, je me sens vite en décalage. Je n’arrivais pas à exprimer toute ma personnalité sans avoir cette impression d’être à côté, incomprise.
M’ouvrir à ma vulnérabilité et à mes émotions, et aussi les montrer, a été (est encore) un long travail. J’ai longtemps vu ma vulnérabilité comme une faiblesse. Et seules mes émotions positives s’exprimaient complètement. Je trouvais que ma vulnérabilité et mes autres émotions détonnaient avec celle que j’étais (en partie finalement). Et puis a débuté cette formation de sophrologie caycédienne. L’approche par un tableau créatif pour nous présenter m’a énormément plu. J’ai aimé découvrir chacune à travers le prisme d’une création. Me concernant, je n’ai présenté que ce qui était le plus attractif chez moi : la créative, les fleurs, la douceur, l’impression de fouillis mais bien organisé, et puis lorsque j’ai présenté mon travail, la séduction par la parole, la joie. Sauf que je me suis rendue compte que la sophrologie nous amène à pleinement être. Pas ce qui est le « mieux visible », le plus vendeur. Mais à être telles que nous sommes. Dans toute notre globalité, notre profondeur.
Alors j’ai montré mes silences, mes pleurs, mes interrogations, mes doutes, mes douleurs, mes pensées limitantes, mes colères, etc. Et je n’ai rencontré que bienveillance, délicatesse, douceur. Et aussi joie, fou-rire, vulnérabilité, franchise. Il y a un juste équilibre avec ce groupe. Chacune est à sa place. J’y trouve une écoute, une présence, de la chaleur, de la lumière, une motivation également. Mais dans cette formation, c’est aussi plus que cela. Nous apportons également notre intimité, nos valeurs profondes, nos sensibilités, nos vulnérabilités. Nous nous mettons à nu car la sophrologie touche à notre être profond. Je me sens réellement comprise. Chaque partage résonne en moi et me permet d’avancer, de me comprendre et aussi de ne pas me sentir seule. Quand je me sens submergée par tous ces stimuli extérieurs (et le bouleversement intérieur engendré par les séances de sophrologie), mes mots sont entendus et on m’apporte même souvent un autre éclairage. De même, lorsque j’étais dans l’expression sans limite de mes émotions, là encore rien de détonnant. Je n’étais pas seule, j’étais vraiment entourée par beaucoup de bienveillance. Les caycé’douces sont pour moi rassurantes et un cocon où je me sens à ma place. Et cela s’est vraiment matérialisé lors de notre week-end au Château d’Olonne. Cela a été une expérience formidable. Pouvoir être beaucoup ensemble, à partager de vrais moments de vie, sans artifice, juste nous. D’autant plus que les activités proposées étaient très intimes. Parfois bien plus que lors du partage de nos phéno-descriptions. Et la confiance qui existe entre nous, la simplicité, la joie d’être ensemble a vraiment permis que chacune soit libre d’être à ce moment-là précisément. Et je trouve que cela a marqué un tournant dans la formation. Avec du recul, c’est vraiment ce qui en ressort pour moi. Et cela se confirme avec le quatrième degré où le mouvement de manence et de rétromanence, nous partageons nos valeurs, nos énergies, nos êtres. Dans la rétro-manence, nous nous englobons en nous nos valeurs mais aussi tout ce qui nous entoure Et c’est vraiment une expérience très forte, très marquante. Les caycé’douces m’enrichissent et complètent la formation en sophrologie caycédienne.
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