
Ce blog je l’ai d’abord créé pour moi, comme un exercice d’art-thérapie, pour me permettre par l’écriture de sortir ce qui est en moi, mettre des mots sur ce que je vis et/ou ressens. Si vous saviez le nombre d’articles écrits dans ma tête et jamais concrétisés. Je rêve d’une sorte de pouvoir qui me permettrait de matérialiser ce qui se passe dans ma tête, et notamment quand un article prend forme et qu’il s’écrive en même temps sur un carnet. Et en même temps, à moi aussi de créer cette dynamique et de me poser pour matérialiser ces écrits qui prennent forme.
Mon objectif est également d’aider les autres. De peut-être par mon témoignage permettre d’offrir un autre point de vue sur une situation semblable. D’amener à se poser des questions aussi. Et dans cet objectif, je m’étais mise la pression. Ecrire régulièrement. Quand je vois les autres blogs, les publications sur insta ou sur facebook, les personnes écrivent chaque jour, minimum. Et une partie de moi l’admire. Et en même temps, je me demande sincèrement comment ces personnes font. Cela demande tellement d’investissement, de temps, d’envie aussi.
Je me suis rendue compte que je ne le peux pas. Cela ne me ressemble pas de faire autant. Pas de m’investir mais de partager autant. C’est très intime et intense d’écrive si régulièrement. Et je suis fatiguée. Cela fait des mois que je suis fatiguée. Principalement psychologiquement. Et cela m’agace prodigieusement d’être dans un état si léthargique, de ne pas réussir à faire ce que j’ai décidé de faire, ce que j’ai voulu mettre en place. Parce que je ne le comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi je suis ainsi. Et cela me fait peur. Je me dis : « comment vais-je réussir à travailler en indépendante si je ne suis pas capable de suivre un rythme avec mon blog ? ». Alors, une partie de moi lutte, cherche à aller à l’encontre de cette léthargie, à « me bouger les fesses ». Sauf que je n’y arrive pas. Absolument pas. Et cela me met mal, me fatigue encore plus, par rapport à moi et par rapport à ceux qui me lisent. Je me dis « c’est du gachis », « rien n’est fatiguant dans ta vie », « faut te booster », etc. Je me juge et suis désagréable avec moi-même ce qui n’aide absolument pas. Et cela accentue mon malaise, me met dans une situation d’inconfort.
Et me pousse à réfléchir. A apprendre le lâcher-prise, la bienveillance, l’écoute. Car je pense sincèrement que ce que l’univers essaye de m’apprendre, c’est le lâcher-prise, de me respecter, respecter mes limites. Ce n’est pas parce que je suis pimpante, à l’écoute, présente en journée, que le soir, je ne suis pas fatiguée, comme vidée. Ce n’est pas parce qu’il me semble important de témoigner de ce que je vis, que je dois le faire. Car si ce n’est pas juste pour moi, je n’y arriverais pas. Etre bienveillante avec moi c’est accepter mon rythme. Et cela me semble difficile à accepter, à l’être. Pourtant, j’apprends à m’écouter : j’ai introduit plus de créativité dans ma vie car je sais que cela me nourrit, je range plus régulièrement car j’ai compris que le cadre me rassure et me permet de m’exprimer plus librement. J’apprends à vivre mes émotions, comme si c’était une vague. Je ne m’oppose plus à elles, je les vis.
Et pourtant je continue d’être épuisée. Vraiment épuisée. Même ce qui me plait, me nourrit me semble parfois trop difficile, me demande trop d’engagements de moi-même. Et pour rajouter à cet épuisement psychologique, j’ai vécu un épuisement physique. Déjà par rapport à ma formation de sophrologie qui a duré plus que je ne le pensais. Et qui m’a laissé en tension pendant quelques mois. Puis, pour diverses raisons, j’ai finalement accepté de me faire vacciner et j’ai eu d’intenses effets secondaires qui m’ont épuisé.
Je dois tenir encore une semaine avant d’être en vacances. Et j’espère que malgré tout, je vais pouvoir profiter autant que je le souhaite. Et puis surtout, je me rends compte que ce qui va être difficile, c’est de reprendre le travail, de ne pas perdre de vue le pourquoi j’ai choisi ce job et ce que je souhaite construire pour la suite. Et c’est pourquoi il me semble important de savourer ce temps hors du rythme classique du « métro-boulot-dodo » et de me recentrer sur ce qui est important dans ma vie, mes projets, mes envies.
Ce sentiment, ce fait, ce ressenti, cette situation d’être « épuisée », « fatiguée », fait penser immédiatement à une »perte » d’énergie… au sens de la lumineuse explication de Natacha Calestrémé.
Êtes-vous vidée, cette Énergie est-elle absorbée? N’êtes-vous pas en mesure et en capacité de la stocker? De la contenir?
La solution est à trouver par l’identification de vos ressources et de tout ce qui peut vous fournir de l’énergie plutôt que d’en consumer et d’en consommer…
Peut-être que voir, regarder et vivre le monde plutôt que son nombril est une manière de vivre et d’exister qui offre de quoi nourrir et abreuver son Être.
Le travail est aussi une activité humaine qui pompe beaucoup d’énergie en échange de bien dérisoires contreparties, on ne parle pas d’esclavage ou de »se faire presser le citron » pour rien.
Votre épuisement est bien réel et vous en parlez remarquablement bien, il en est de même pour l’écriture et ses qualités, ses bienfaits. Vous ecrivez lorsque cela vient et c’est très bien ainsi. Écrire pour écrire est stérile à mon sens v et il n’y a justement qu’à lire et regarder les blogs et Facebook our constater la misère générale en matière d’écriture et c’est loin d’être le cas avec vous et avec votre blog.
Vous pourriez vivre l’amour, vous y trouveriez beaucoup, et du Beau de surcroît tant psychiquement que physiquement, mais je ne vous apprend rien,
J’aime toujours autant vos articles et vous lire, c’est toujours touchant et sources de ressentis d’Amour justement…..
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Bonsoir Henri,
Je ne connaissais pas du tout Natacha Calestrémé. Merci à vous pour cette découverte.
Vos questions sont très pertinentes. Je ne sais pas pourquoi je n’absorbe pas cette Energie ou pourquoi je n’arrive pas à la contenir. Néanmoins, je suis en vacances depuis quelques jours et je me sens moins fatiguée. Ce que je fais, je l’absorbe et apaise un peu ma fatigue émotionnelle.
Merci pour vos mots rassurants et bienveillants quant à mes questionnements. Ils m’ont fait du bien.
Et l’Amour est un questionnement central en ce moment, me concernant. Et fera l’objet d’un prochain article 🙂
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Nous avons déjà beaucoup échangé et il est évident que vous cheminement, et ressemblez ainsi les ingrédients pour une réalisation de votre Être,
Certes avec de multiples embûches et entraves… il ne s’agit en cela que de vous-même,
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